La vache Highland est la douce géante d’Écosse. Avec ses longues cornes et ses mèches flamboyantes, cet animal emblématique est facilement reconnaissable.
Elles ont des cornes distinctives et un long pelage ondulé, laineux, qui peut être de différentes couleurs, notamment roux foncé, rouge clair, noir, gris, jaune, blanc, louvet, bringé. Les vaches Highland Cattle sont principalement élevées pour leur viande, qui gagne en popularité grâce à son faible taux de cholestérol comparé à d’autres races de bœuf.
C’est une vache rustique et conçue pour résister aux conditions difficiles des Highlands écossais. Leur long pelage est en fait composé de deux couches de poils : le poil extérieur huileux et très long, qui recouvre un sous-poil laineux. Les taureaux peuvent peser jusqu’à 800 kg et les vaches jusqu’à 500 kg. Leur lait contient généralement une teneur élevée de matière grasse.
La longue fourrure caractéristique de la vache Highland la garde au chaud durant l’hiver, forme une barrière contre les branchages et broussailles, protège les yeux des mouches et lui donne la magnifique allure à laquelle elle doit sa popularité. Les poils sont plus courts en été et poussent moins longs lorsqu’elles sont élevées dans les climats du Sud. Grâce à leurs longs poils elles n’ont pas besoin de faire de réserves de graisse comme d’autres races bovines.
Au cours du 18ème siècle des milliers et des milliers de bovins broutaient dans les forêts et collines de Strathspey, et durant l’été on les emmenait même dans les hauteurs. Les bergers étaient logés dans des habitations temporaires dans les collines (appelées shielings) afin de veiller sur le bétail, tandis que leurs familles devaient rester à la maison pour récolter les moissons en vue de l’hiver.
Une fois suffisamment engraissé pour le marché, le bétail était déplacé le long de la route à travers les montagnes, quelques kilomètres par jour. Les marchés étaient tenus dans des endroits tels que Falkirk, Crieff & Carlisle et les acheteurs venaient de toute l’Angleterre pour acheter à bon prix ce qu’ils appelaient des ‘Sotch runts’ ou ‘avortons écossais’ de haute qualité. Ils les appelaient ainsi car les vaches Highland étaient plus petites que d’autres races. Lors d’un marché au début des années 1800, environ 30 000 livres changèrent de main, ce qui représente encore aujourd’hui une véritable fortune !
Les vaches Highland étaient si populaires que le vol de bétail était commun. Il était possible de faire appel à une commission pour mettre en place une Garde officielle, que les fermiers payaient pour ramener le bétail volé. Rob Roy MacGregor dirigeait une Garde et était également voleur, éleveur et marchand de bétail. Si vous êtes intéressé(e) par Rob Roy MacGregor vous pouvez en apprendre plus sur lui ICI.
Bien qu’aujourd’hui la vache Highland soit surtout reconnue pour sa robe rousse distinctive, à une époque le noir était la couleur dominante de la race.
Les Kyloes étaient élevées dans les îles occidentales d’Écosse et étaient généralement plus petites. Elles avaient un pourcentage plus élevé de vaches noires et bringées que la Highlander sur le continent. La différence de taille était sans doute due aux conditions climatiques plus rigoureuses et aux rations limitées données au bétail sur les îles, plutôt qu’à une variation génétique entre les deux classes. De nos jours tous les animaux de la race sont simplement appelés Highland.
Elles apparurent dans les Highlands et les Hébrides extérieures d’Écosse dès le 6ème siècle. Aujourd’hui elles sont surtout présentes dans le sud de l’Écosse, dans d’autres parties d’Europe, ainsi qu’en Australie et en Amérique du Nord et du Sud. On trouve même des vaches Highland en train de brouter dans les Andes, à 3000 mètres d’altitude!
Ce sont des animaux très dociles, qui ne se montrent jamais agressifs et sont faciles à garder et manipuler. Au sein d’un troupeau, chaque animal a une grande compréhension de la hiérarchie sociale du groupe et ne se bat jamais avec les autres. Les vaches Highland apprécient également la compagnie des humains. Elles s’approchent souvent des promeneurs en quête d’une caresse.
Elles ont même été des animaux de compagnie ! La vache Highland vit parmi les hommes depuis des milliers d’années, avec des traces écrites remontant jusqu’à l’an 1200, et des trouvailles archéologiques datées de 1200 avant JC. À l’époque, la vache Highland passait l’hiver à l’intérieur de la maison et sa chaleur corporelle réchauffait l’habitation. Cela avait aussi l’avantage d’éviter le vol de bétail.
Il est possible d’avoir des vaches Highland nourries exclusivement à l’herbe. Elles subsisteront dans une prairie de qualité médiocre et mangeront même des broussailles si nécessaire. Les éleveurs choisissent souvent de supplémenter avec du bon foin, de la paille, du fourrage vert ou de l’ensilage durant l’hiver. Certains jurent même par un mode d’alimentation bien particulier pour leur troupeau, que ce soit exclusivement de l’herbe et du foin, des graines de céréales, ou de l’ensilage d’orge, de blé ou de maïs, ou même des pois ou des navets ! Des suppléments de minéraux sont parfois utilisés, notamment pour les vaches qui attendant un petit ou pour celles qui ont encore leur veau avec elles.
En général, tant qu’ils ont accès à de l’eau fraîche à volonté, ces animaux prospèrent. La vache Highland est pleine de ressources : elle peut manger presque n’importe quoi, y compris du sumac vénéneux, du chèvrefeuille, les feuilles d’arbres accessibles ou encore des cèdres. En fait, un troupeau qui a faim nettoiera entièrement une forêt le plus haut possible. Ces merveilleux animaux sont rustiques et sont capables de prospérer dans des pâturages pauvres où d’autres espèces dépériraient.
La seule période où il est déconseillé de s’approcher de la vache Highland, c’est lorsqu’elle est avec son veau. La vache Highland est une mère fantastique et se montre défensive et protectrice avec ses bébés.
La vache vêle seule, sans besoin d’aide, et donne généralement naissance à un petit veau entre 20 et 35 kg, qui grandira très vite une fois né. Le fait que les veaux soient plutôt petits et fins et que les mères possèdent un bassin large réduisent les complications lors du vêlage telles que les césariennes et prolapsus.
Il n’y a pas que les mères qui prennent soin de leur veau et le protègent des prédateurs : tout le troupeau a pour priorité de protéger les petits.
Elle vit également plus longtemps que d’autres races, produit une viande plus maigre, et surtout a un tempérament bien plus amical. C’est une race exceptionnellement robuste et rustique.